La bataille d’El Alamein
Appelée plus précisément la seconde bataille d’El Alamein, cette offensive féroce dura du 23 octobre au 3 novembre 1942. La première bataille s’était déroulée en juillet et terminée dans une impasse malgré les lourdes pertes subies par les Alliées.
Le général Montgomery avait passé des mois à former une armée importante et bien entraînée composée de soldats britanniques, australiens, néo-zélandais, sud-africains, indiens et français. Les troupes allemandes et italiennes du général Rommel étaient maintenant surpassées en nombre et manquaient cruellement de renforts et de ravitaillement.
Ils se rencontrèrent à El Alamein, une petite ville d’Égypte située à environ 100 kilomètres du port d’Alexandrie.
La bataille commença par un lourd barrage d’artillerie sur les positions allemandes, le plus important pilonnage depuis la Première Guerre mondiale. Les divisions blindées alliées attaquèrent ensuite les lignes allemandes mais s’embourbèrent dans les champs de mines préparés par Rommel.
Après 10 jours d’assauts répétés, les alliés rompirent finalement les lignes ennemies lors d’une farouche offensive de nuit et repoussèrent les forces de l’Axe jusqu’à la tunisie.
El Alamein ne fut pas sans rappeler les batailles du passé, où les lignes de front étaient clairement définies et les tactiques longuement pesées, comme dans une partie d’échec mortelle. Ce fut une victoire cruciale pour les alliés.
Après l’occupation de la France, il ne restait plus un seul théâtre où les troupes alliées pouvaient engager le combat avec les puissances de l’Axe. Mais il était surtout crucial que les alliées reprennent le contrôle de l’Afrique du Nord et du canal de Suez, le point de passage obligé vers l’est.
La Bataille d’El Alamein fut la première victoire majeure des troupes alliées sur la Wehrmacht. Churchill déclara plus tard : « Avant El Alamein, nous n'avions jamais remporté de victoire. Après El Alamein, nous n'avons jamais connu de défaite ».